Titres d’impropriété (dette, imposture, désappropriation)

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On pourrait retracer une histoire politique et philosophique des frontières qui séparent ce que je dois de ce qui m’est dû, et ce qui m’appartient de ce à quoi j’appartiens. Ces frontières prennent un relief particulier dans la succession de crises – politique, écologique, économique, sanitaire – qui marquent le paysage culturel, intellectuel et social depuis les années 2000.

Désirant examiner la possibilité d’interpréter le contemporain à la lumière d’un paradigme “fiduciaire” où prédominent les notions de crédit et de confiance, Emmanuel Bouju, Loïse Lelevé et Mazarine Pingeot ont proposé à un ensemble de chercheurs et écrivains de réfléchir ensemble aux notions de propriété et d’appropriation, de dette et d’imposture, dans la littérature et les arts contemporains, comme en sociologie, en philosophie ou en économie.

Ce livre est le fruit de leur travail commun.


  • Éditeur ‏ : ‎ RAISON PUBLIQUE (21 avril 2022)
  • Broché ‏ : ‎ 260 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2900337054
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2900337059
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 357 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 1.4 x 21 cm
  • Prix‏ : ‎ 18 euros

Disponible en librairies et sur le site BoD


Ils ont dirigé cet ouvrage

Emmanuel Bouju est professeur de littérature comparée à l’Université de la Sorbonne Nouvelle.

Normalienne, agrégée de lettres modernes, Loïse Lelevé prépare une thèse de littérature comparée à l’Université Rennes 2.

Mazarine Pingeot est professeure agrégée de philosophie à Sciences Po Bordeaux et écrivaine.


Sommaire de l’ouvrage

Introduction
par Emmanuel Bouju, Loïse Lelevé et Mazarine Pingeot

1. IMPOSTURES

La littérature est-elle toujours impropre ? La preuve par l’imposture, par Maxime Decout

L’Affaire « 53 jours », volume 1 : exploration de quelques enjeux heuristiques des vertiges de l’attribution, par Gaëlle Debeaux

« Le romancier peut tromper, mais pas vous ». Mensonge et fiction dans L’Imposteur de Javier Cercas, par Ricardo Bedoya Forno

« Toutes les faussaires s’appellent Jeanne ». Analyse de la falsification au féminin, par Loïse Lelevé

Coïncidences. Extraits futiles d’un auteur disparu #1 (Sveva Ghez, Gênes 1882-Paris 1959) – Carte blanche à Hélène Frédérick

2. IMPROPRIETES

Le propre, comme de juste… Variations politiques autour d’un motif commun, par Patrick Savidan

Le règne de l’indistinction ou la négation du propre. L’Italie de Berlusconi dans Spaesamento de Giorgio Vasta, par Sylvie Servoise

« La propriété n’existe pas ». Liquidation de la dette et destruction du symbole chez Christos Chryssopoulos, par Emmanuel Bouju

« Le discours au théâtre est discours de qui ? » (Re)présentation et (dés)appropriation des voix minorisées sur la scène contemporaine, par Sylvaine Guyot

Paradigme désuaire. Carte blanche à Pierre Senges

3. APPROPRIATIONS

Peut-on tirer une leçon juste d’une expérience morale falsifiée ? S’approprier le malheur, dans le sillage du Livre de Job, par Frédérique Leichter-Flack

L’Histoire en héritage : (ré)appropriation problématique de la catastrophe d’Hiroshima dans la science-fiction et dans la genbaku bungaku (1945-1970), par Zelda Chesneau

Écologie de la lecture. Un modèle d’appropriation, par Benjamin Bouchard

Les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images. Carte blanche à Alban Lefranc

4. DESAPPROPRIATIONS

L’inappropriable ou « l’opprimée du tout », par Mazarine Pingeot

Maurice Blanchot : l’inappropriable ou l’exil de l’écriture, par Sophie Nordmann

Dépasser l’imaginaire d’une nature propre à l’homme ? Des robots de Westworld aux politiques queer de l’identité
dans
Vernon Subutex de Virginie Despentes, par Flavia Bujor

Coïncidences. Extraits futiles d’un auteur disparu #2 (Sveva Ghez, Gênes 1882-Paris 1959). Carte blanche à Nicole Caligaris