La non-domination, la France et ses illusions
Naël Desaldeleer revient sur l’ouvrage de Cécile Laborde, Français, encore un effort pour être républicains!.
Lire la suite...LA REVUE DES HUMANITES POLITIQUES
Naël Desaldeleer revient sur l’ouvrage de Cécile Laborde, Français, encore un effort pour être républicains!.
Lire la suite...Pour Etienne Balibar, les déterminations de la culture et de la religion portent sur un même « objet ». Mais celui-ci est si général, si plastique, qu’il prête à des constructions ou à des représentations hétérogènes, voire incompatibles. Comment aborder politiquement ce différend?
Lire la suite...A l’heure où se déploient les stratégies de déconfinement dans les pays qui ont réussi à aplanir la courbe épidémique, le traçage des contacts continue de faire débat. Une analyse de Axel Gosseries et Olivier Pereira (UCLouvain).
Lire la suite...Alors que nous découvrons chaque jour le nombre toujours croissant de victimes du Covid-19, Gabriele Koehler invite à “instrumentaliser” cette pandémie pour promouvoir les objectifs du développement soutenable : mettre un terme à tous les décès prématurés évitables, qu’ils soient dus à des pandémies aiguës ou à des maladies chroniques, et construire des systèmes de santé équitables pour tous, partout.
Lire la suite...Après l’incendie qui, les 15 et 16 avril 2019, a détruit en partie la cathédrale Notre-Dame de Paris, Franck Laurent interroge les enjeux de sa restauration.
Lire la suite...Et si ce que nous appelons le terrorisme était une maladie du langage ? Et si l’acte terroriste était aussi, et peut-être tout d’abord, un acte linguistique mais alors : un acte mal maîtrisé et qui révélerait chez le sujet parlant une aphasie d’un genre particulièrement déroutant ? Je donne à la notion d’acte de langage le sens qu’elle a chez Austin dans Quand dire, c’est faire. Le Speech Act a pour but de changer le réel par une prise de parole. J’interviens activement, par le langage, dans les choses du réel. Je parviens effectivement à opérer un changement si mon langage est « heureux ». « Bonheur » (Felicity) et « malheur » (Infelicity) sont en effet les deux critères à l’aune desquels Austin juge l’acte « performatif »[1]. Je prends la parole. Si l’effet produit par celle-ci est désiré par moi, mon langage a été « heureux ». Dans le cas inverse, je suis un locuteur « malheureux ». Austin appelle l’échec qui apparaît à ce moment un « raté » ou Misfire. La métaphore, on le voit, est martiale. Le locuteur-tireur « rate sa cible ». On pourra dire aussi, puisque le réel ne lui obéit pas, qu’il a fait long feu.
Lire la suite...Nous voudrions partir de ce paradoxe énoncé par Paul Ricœur : « Plus le lecteur s’irréalise dans la lecture, plus profonde et plus lointaine sera l’influence de l’œuvre sur la réalité sociale. N’est-ce pas la peinture la moins figurative qui a le plus de chance de changer notre vision du monde ? » Alain Robbe-Grillet, avait déjà avancé l’impossibilité d’un engagement autre que littéraire, pour la simple raison que « La vie politique nous oblige sans cesse à supposer des significations connues : significations sociales, significations historiques, significations morales ». Mais c’est la phrase suivante qui retient notre attention : « L’art est plus modeste – ou plus ambitieux – : pour lui, rien n’est jamais connu d’avance.» Ce qui frappe d’emblée, c’est que le « rien n’est jamais connu d’avance » de l’art recoupe l’imprévisible qui est un des traits majeurs du terrorisme, surtout après le 11 Septembre à en croire Jacques Derrida qui y voit une effraction d’un type nouveau : « Il y a traumatisme sans travail de deuil possible quand le mal vient de la possibilité à venir du pire. »
Lire la suite...Dans son livre Fictions de l’anarchisme, qui porte sur l’anarchisme de la fin du XIXe siècle, c’est-à-dire sur l’ère des attentats (1892-1894) qui conduisirent aux « lois scélérates » définissant pour la première fois le terrorisme, Uri Eisenzweig rapporte le mot, devenu célèbre, du poète Laurent Tailhade réagissant, le 9 décembre 1893 à la nouvelle de l’attentat de Vaillant contre la Chambre des députés : « Qu’importe la victime si le geste est beau ? » Interrogé, le poète devait commenter son mot en ces termes : « Pour nous, contemplatifs, les désastres de ce genre ne sauraient offrir d’intérêt, en dehors de la Beauté qui parfois s’en dégage. »
Lire la suite...Mon intervention mettra en relation trois événements : Le « Onze septembre », dont nous commémorons le quinzième anniversaire, la destruction des Bouddhas de Bamyan la même année, et l’Hommage à New York de Jean Tinguely (1960). La question posée est double : la première concerne ce qu’on pourrait appeler la « haine du musée », c’est-à-dire la haine de l’œuvre d’art dans sa version patrimoniale, la seconde, la relation de la modernité à cette détestation du musée.
Lire la suite...En 2005, l’ouvrage intitulé Art in the Age of Terrorism dirigé par Graham Coulter-Smith et Maurice Owen, se proposait d’explorer les manières par lesquelles l’art et la théorie de l’art pouvaient contribuer à la compréhension de situations qui nous laissent souvent sans voix. Il s’agissait ainsi de visualiser l’indicible, que cet indicible soit de l’ordre du traumatisme, du déni, des conflits insolubles, de la construction de barrières, de la perte des libertés engendrées notamment par les guerres et le terrorisme.
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