Délibération, nouvelles technologies et extrémisme

Que pouvons-nous attendre ou craindre des réseaux sociaux en matière de démocratie? Une analyse du juriste américain Cass Sunstein.
Lire la suite...UN FORUM PHILOSOPHIQUE ET LITTERAIRE
Que pouvons-nous attendre ou craindre des réseaux sociaux en matière de démocratie? Une analyse du juriste américain Cass Sunstein.
Lire la suite...Pour Habermas, les démocraties modernes dépendent d’un schéma institutionnel garantissant l’autonomie publique des citoyennes, leur autonomie privée et l’indépendance de la sphère publique. Retour sur les raisons qui justifient selon lui la supériorité du modèle délibératif.
Lire la suite...Charles Girard a lu Le Théâtre juridique. Une histoire de la construction du droit de Jacques Krynen (Gallimard, 2018)
Lire la suite...Professeur à l’Université de Chicago, Martha Nussbaum est l’une des philosophes américaines les plus importantes de sa génération. Elle est l’auteur d’une œuvre de philosophie politique et morale dont l’ampleur et la portée sont tout à fait impressionnantes. Philosophie morale grecque, lien entre littérature et philosophie morale, rôle des émotions dans nos vies morales, formation de l’espace publique démocratique et discussion de la philosophie politique libérale : ce ne sont là que quelques-uns des domaines dans lesquels Martha Nussbaum a apporté une contribution à chaque fois décisive. Un dossier dirigé par Solange Chavel.
Lire la suite...Jean-Baptiste Mathieu a lu La Haine des clercs. L’anti-intellectualisme en France (Paris, Le Seuil, 2019) de Sarah Al-Matary.
Lire la suite...Pour Susan Rubin Suleiman, Viktor Orbán « transforme une démocratie autrefois prospère en l’avant-garde d’un nouveau nationalisme européen autoritaire ». Publiée en 2018, cette lettre touche juste. Ce qu’elle anticipait est advenu.
Lire la suite...Cécile Laborde mène depuis plusieurs années une impressionnante entreprise d’élucidation des intuitions normatives qui sont au cœur de l’exigence politique et sociale de « non-domination ». Ces intuitions, communes aux formes progressistes du libéralisme politique et aux versions non identitaires du républicanisme, rencontrent une de leurs « croix » dans la question de l’étendue et des limites de ce que le Premier amendement de la Constitution des États-Unis nomme le « libre exercice de la religion », solidaire du « non-établissement » de celle-ci. La tradition francophone a inventé pour ce principe le mot de « laïcité » qui, de façon remarquable, n’apparaît pas dans la loi française de 1905 séparant État et Églises sous le chef de la « liberté de conscience » et du « libre exercice des cultes ». Ce mot fait aujourd’hui l’objet de tentatives d’appropriation de la part de courants politiques qui, tant par leurs motifs intellectuels que par leurs intentions discriminatoires, n’ont rien de laïque.
Lire la suite...Depuis quelques dizaines d’années, sociologues, juristes et spécialistes des études religieuses ont soumis la catégorie de « religion » à un examen critique particulièrement sévère. Cette critique a éveillé des échos – tardifs mais vigoureux – dans la théorie politique de la liberté religieuse. Des philosophes politiques majeurs ont posé les questions suivantes : qu’est-ce qui justifie le traitement spécial que le droit accorde à la religion ? Les dispositions légales relatives à la liberté religieuse protègent-elles de manière adéquate toutes les formes de la vie religieuse ? La protection particulière dont jouit la religion constitue-t-elle un privilège injuste dont bénéficient ceux qui ont une croyance religieuse ?
Lire la suite...Ce titre un peu sot peut être entendu d’emblée de différentes façons, plus ou moins excitantes pour l’imagination. Car il semble bien reposer sur l’hypothèse qu’une telle possibilité est improbable, soit qu’on se propose d’en fournir les raisons, soit qu’on se propose d’y objecter de façon absolue ou conditionnelle. Et l’hypothèse elle-même peut être présentée soit sous une forme historiciste, à partir de l’idée que le discours de Marx sur les « droits de l’homme » appartient à une conjoncture et à un style de pensée qui n’ont plus beaucoup de pertinence aujourd’hui, soit sous une forme morale et politique plus agressive, à partir de l’idée que la validité du marxisme comme idéologie et programme politique ayant été précisément remise en question au nom des droits de l’homme, il serait paradoxal de le voir resurgir sans transformation dans la place de « critique des critiques ».
Lire la suite...Aujourd’hui, il apparaît pour le moins contre-intuitif de qualifier de révolutionnaire une politique des droits de l’homme. Qu’est-ce qui pourrait en effet être moins subversif, moins contestataire, plus trivial ou plus usé par un emploi intempestif que les droits de l’homme ? Ces derniers semblent payer un lourd tribut à la quasi-complète hégémonie qu’ils ont acquise dans le champ des idées politiques au cours des dernières décennies : leur banalisation. Dans cet article, j’aimerais suggérer que comprendre les droits de l’homme à la lumière de cet héritage, c’est-à-dire comme étant intrinsèquement liés à leurs origines révolutionnaires, a d’importantes implications tant du point de vue théorico-politique que du point de vue pratique.
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