Le printemps arabe : religion, révolution et place publique
Seyla Benhabib (Yale University) revient sur la signification et la portée des Printemps arabes.
Lire la suite...LA REVUE DES HUMANITES POLITIQUES
Seyla Benhabib (Yale University) revient sur la signification et la portée des Printemps arabes.
Lire la suite...Réalisés respectivement en 2003 et 2006 par Stephen Frears, The Deal et The Queen ont rencontré, de la part du public anglais, un succès étonnant et imprévu. Succès d’autant plus intéressant à observer que ces deux long métrages ne revisitent pas un passé lointain mais des hommes et des questions (l’héritage de Tony Blair, sa rivalité avec Gordon Brown) qui dominent encore la vie politique anglaise et dont le sens fait toujours débat.
Lire la suite...En 1964, l’instauration de la dictature militaire au Brésil entraîne dans son sillage, outre la fin des utopies réformistes de la gauche ayant fait campagne pour accéder au pouvoir, un durcissement de la vie politique qui montrera son véritable visage en 1968 lorsque l’Acte Institutionnel n°5 sera promulgué et abolira les droits constitutionnels en garantissant au président militaire les pleins pouvoirs. Cette sombre époque, finement restituée depuis le retour à la démocratie a également influencé et inspiré le cinéma brésilien qui à son tour contribue à la construction d’un discours sur celle-ci.
Lire la suite...Entre 1789 et 1814 les artistes se trouvent dans une position nouvelle face à un régime politique instable et une élite en mutation. En effet, avec la chute de la monarchie, le système académique est remis en question et les artistes ne produisent plus pour un pouvoir centralisé. Leur survie dépend de leur adaptation à l’histoire.
Lire la suite...Le théâtre Verbatim est un théâtre qui, depuis les années 1990, s’est développé de manière exponentielle, principalement en Angleterre. Présenté comme « théâtre citation » [Verbatim], une de ses caractéristiques est d’affirmer que tout ce qu’il rapporte est authentique : les pièces sont un montage de propos extraits de rapports de commissions d’enquête parlementaires, d’émissions télévisées ou d’interviews réalisées par l’auteur ou par les acteurs. Si la représentation du pouvoir politique n’est pas nouvelle au théâtre, elle n’est traditionnellement pas associée à l’authenticité, ou tout au moins pas avec le même degré.
Lire la suite...Le corps politique se montre à travers la « mise en forme » – c’est l’expression utilisée par Goude –, la figuration de corps physiques rassemblés à l’occasion d’événements festifs, sportifs, preuve que le corps symbolique (le figurant) est indissociable du corps réel (du figuré). Le corps politique a en effet perpétuellement besoin de s’assurer qu’il existe, de se voir au complet, de faire en sorte que tous les membres d’une communauté s’assemblent pour constituer un espace public à la hauteur de la grandeur du pouvoir qu’ils représentent. « Il faut le voir pour le croire ».
Lire la suite...Le parcours de Boulgakov comme écrivain est atypique : farouche opposant au régime issu de la Révolution d’Octobre, il est pourtant contraint de rester en Union Soviétique jusqu’à sa mort, malgré les nombreuses lettres insistantes qu’il envoie à Staline en personne, à qui il demande l’autorisation de quitter le territoire. L’auteur est surveillé, ses œuvres sont censurées, puis interdites de publication, il est considéré comme un « garde blanc », et pourtant, il n’est pas éliminé, ni même emprisonné ou déporté. Plus paradoxal encore, Staline le protège en lui attribuant un poste – médiocre – d’assistant metteur en scène au Théâtre d’Art de Moscou. Boulgakov a la vie sauve, mais il est muselé.
Lire la suite...Plateforme idéologique tout autant qu’économique, le cinéma national socialiste comporte des aspects faisant de lui un cas absolument unique dans son histoire. Dispositif multi-faces d’une santé factice et assourdi par les rengaines hallucinées du nazisme, il n’en demeurait pas moins un modèle de divertissement de masse dont les lumières purent séduire le public étranger.
Lire la suite...La distance parfois amusée, parfois blasée, avec laquelle nous regardons les cérémonies officielles du pouvoir n’est-elle pas, paradoxalement, une forme d’aveuglement ? Un chef d’état est régulièrement amené à se donner en spectacle. Analyser les ressorts de cette « politique spectacle », ce serait se prémunir contre l’aliénation d’une théâtralité orchestrée avec machiavélisme. Mais n’est-ce pas aussi ignorer le rôle du public en l’enfermant, peut-être trop rapidement, dans le statut d’une victime passive ? Les accidents auxquels une cote de popularité est soumise doit nous rappeler que ce public exige souvent de son chef qu’il joue bien son rôle.
Lire la suite...Avant, pendant et quelques mois après la sortie de L’aube le soir ou la nuit de Yasmina Reza, les commentateurs ont souligné le paradoxe de ce livre « apolitique » alors qu’il résultait de la mise en forme de carnets traitant d’une campagne électorale (celle des présidentielles de 2007) et d’un homme politique, ministre de l’intérieur à l’époque, devenu, comme on le sait, président de la République.
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