Grammaires de la vulnérabilité
Table des matières
Estelle Ferrarese, “Les vulnérables et le géomètre. Sur les usages du concept de vulnérabilité dans les sciences sociales”
Sandra Laugier, “Le care, le souci du détail et la vulnérabilité du réel”
Catherine Larrère, “La terre est-elle fragile ?”
Marie Garrau, “Comment définir la vulnérabilité ? L’apport de Robert Goodin”
Denis Berthiau, “Principe d’autonomie et vulnérabilité en droit de la santé”
Pascale Molinier, “Les écuries d’Augias : mythe de la performance et déni de vulnérabilité”
Marie Gaille, “Décidera bien qui décidera le dernier ! Vulnérabilité effective et « bonne décision » en contexte hospitalier”
V. de Andrade Barros, José Newton Garcia de Araújo, João Batista Moreira Pinto, “La vulnérabilité dans un milieu carcéral”
Christophe Béal, “Vulnérabilité et non-domination : quels enjeux pour la justice pénale ?”
La notion de vulnérabilité a acquis une certaine fortune ces dernières années dans le champ de la réflexion d’abord morale, puis politique, souvent en association avec d’autres notions comme celle de dépendance, de faiblesse ou de fragilité. Elle a d’abord été employée dans une perspective normative : il y aurait une catégorie de « vulnérables » – des êtres humains à qui nous devrions une attention spécifique et que nous négligeons habituellement. La notion semble également avoir un sens descriptif, renvoyant alors à l’idée d’une condition humaine (« condition originelle », dit Nel Noddings1, en symétrie de la position originelle de Rawls à « reconnaître » : nous sommes tous vulnérables, et c’est cette dimension qu’il faut accepter, en rupture avec les différents impératifs ou idéaux moraux qui constituent la morale classique. Cette vulnérabilité est commune au monde animal, qui nous la révèle 2. Elle semble donc avoir un sens nouveau et expérimental, qui serait étendu au non-humain : la vulnérabilité animale, mais aussi ce qui est fragile, à protéger : la biodiversité par exemple, et plus généralement l’environnement, « la nature ». La question semble alors se renverser : qu’est-ce que qui n’est pas vulnérable ? L’homme, mais aussi l’animal et la nature sont perçus comme « vulnérables ». On peut alors s’interroger sur la grammaire de la notion. Trop restreinte, elle catégorise ou naturalise un ensemble social en justifiant la domination, sous couvert de protection 3 ; trop large, elle perd son sens ou se laisse déterminer par l’arbitraire de notre désir (ou fantasme) de protection. Les analyses présentées dans le présent dossier visent, en premier lieu, à examiner les usages et applications du terme – sa grammaire donc : il s’agit de rendre compte des possibilités et difficultés de l’extension de cette notion, dont la plasticité est parfois inquiétante, ou trop commode, en faisant l’instrument d’un déni – de notre propre vulnérabilité, ou des frontières humaines, ou animales, de l’application du concept. Ces analyses sont issues d’approches disciplinaires différentes, et notamment de la philosophie, du droit, de la sociologie et de la psychologie sociale. Cette pluridisciplinarité s’est avérée être un outil euristique indispensable pour réaliser cet examen et éclairer la grammaire du concept de vulnérabilité.
Produire la grammaire de la vulnérabilité implique alors de préciser les conditions d’application du concept, mais aussi la relation qu’elle entretient avec d’autres catégories de la théorie sociale et de la théorie politique. La vulnérabilité, au sens strict, s’entend comme une disponibilité à la blessure : son rappel pose notre condition humaine – ou d’humain comme animal. Le terme renvoie en effet à une fragilité corporelle partagée avec les animaux, voire d’autres éléments du vivant, mais aussi spécifiquement humaine et objectivée dans le langage et par exemple dans l’expression comme potentiellement blessante. Ce qui renvoie à une vulnérabilité « morale », qui se rapporte aux menaces qui pèsent sur nos attentes normatives jusqu’à atteindre (éventuellement) notre intégrité psychique, et à notre vulnérabilité proprement humaine à la parole de l’autre. On pourrait ainsi envisager l’exploration d’une vulnérabilité du réel, en ce qu’il dépend pour sa définition de notre accord sur des perceptions ou des usages 4, souvent ébranlé dans les échanges. La vulnérabilité serait ainsi un titre pour un ensemble de phénomènes étudiés en termes de sensibilité au contexte, ou aux usages.
Au-delà de cette nécessaire analyse conceptuelle, on pourra analyser concrètement les modifications dans la perception des relations (d’un humain à un autre, d’un humain à un animal, à la nature, au monde) qu’impliquerait la prise en compte d’une telle vulnérabilité.
La reconnaissance de la vulnérabilité est ainsi devenue un élément essentiel de la réflexion sociale et politique du xxie siècle. Notre but initial a été de proposer un questionnement de cette notion et de ses usages et d’interroger, avant que toute distance critique soit abolie envers une notion aussi féconde et plastique, le présent dépassement de l’approche « humaine » (et sociale) de la vulnérabilité. La vulnérabilité est associée grammaticalement à la blessure ou la nuisance, mais aussi, dans le discours contemporain, à la protection. Mais quel est alors le sens de la vulnérabilité ? S’agit-il d’une extension d’une vulnérabilité humaine, qui resterait alors la référence pour penser la vulnérabilité ? La difficulté conceptuelle alors serait d’étendre un concept défini pour l’humain, non seulement au non-humain (procédure argumentative déjà éprouvée, avec plus ou moins de réussite, par exemple pour les questions de droits) mais dans un domaine où la source de la nuisance est, précisément, l’humain. Or l’analyse grammaticale nous suggère que, plutôt qu’à une extension de la vulnérabilité humaine à l’environnement et à la nature, on procède à une nouvelle définition de la vulnérabilité humaine à partir de celle du non-humain. Parler de nature à protéger revient à inscrire la nature entière sous le chef de la vulnérabilité et à faire de l’humain à la fois tantôt une occurrence, tantôt une cause, de cette vulnérabilité.
Le développement des éthiques du care, centrées sur la vulnérabilité de l’humain, semble avoir joué un rôle crucial dans la reconnaissance de la vulnérabilité. Il faut cependant examiner de près la transformation et la complexification de la notion qui s’est opérée sous leur impulsion. Les éthiques du care, développées d’abord aux États-Unis, n’ont pas découvert la vulnérabilité ou la fragilité, thèmes déjà développés dans des réflexions morales antérieures (Arendt, Cavell5 ) ; mais elles ont voulu placer la vulnérabilité au cœur de la morale – en lieu et place de ses valeurs jusqu’ici essentielles comme l’autonomie, l’impartialité, l’équité. Par la place centrale qu’elle accorde à la vulnérabilité des personnes, de toutes les personnes, la perspective du care comporte une visée éthique qui ne se résume pas à une bienveillance active pour les proches, à la sollicitude ou au soin d’autrui, mais constitue un changement radical dans la perception et la valorisation des activités humaines. La perspective du care élabore en effet une analyse des relations sociales organisées autour de la dépendance et de la vulnérabilité, point aveugle de l’éthique de la justice.
Les éthiques du care, contextualistes et enracinées dans la relation vivante à autrui, se sont construites contre le modèle dominant la philosophie politique et morale contemporaine : elles visent à situer les sources de l’éthique dans l’ordinaire des vies, comprises sous le chef du lien et de l’interdépendance d’êtres humains vulnérables. Elles s’inscrivent à contre-courant des modèles tant d’une éthique de l’obligation d’un côté, que des éthiques conséquentialistes de l’autre : le calcul impartial des secondes et l’abstraction rationaliste des premières mettent en dehors de ce qui est moral à proprement parler l’ensemble des relations de proximité où la vulnérabilité ordinaire est quotidiennement prise en charge. Le concept de care a ainsi joué un rôle de révélateur social et politique de la vulnérabilité, en même temps que du caractère restreint des conceptions libérales de la vie sociale : la vulnérabilité et l’interdépendance sont opposées à l’abstraction d’êtres humains isolés, indépendants, dont la confrontation raisonnée (de Hobbes à Rawls) serait à l’origine du lien social.
Les éthiques du care, certainement par leur origine dans les réflexions féministes, se sont révélées plus largement un projet de société, visant à mettre la réflexion sur les vulnérabilités et les liens sociaux au centre non seulement d’un travail sur la vie morale, mais également d’un travail sur la définition des limites du politique 6. La dépendance et la vulnérabilité sont des réalités difficiles à reconnaître, même si elles sont aisément admises dans le discours, moral ou politique. Car les éthiques du care ébranlent l’abstraction éthico-politique de l’individu indépendant et autonome, qui n’aurait besoin de care (ne serait vulnérable) qu’au grand âge et dans la petite enfance – sauf accident de parcours ou maladie (d’où la commodité de l’identification faite parfois entre care et soin). La fragmentation du care, mise en évidence par Tronto (care domestique privé, care affectif, travail des professions de care, care assuré par d’autres professions ou activités) rend invisibles les fondements réels, dans le travail d’autrui, de l’autonomie morale et politique. Ce déni de la masse de travail mobilisée pour garantir l’indépendance de certains est bien le déni des activités de care, mais aussi de la vulnérabilité des dominants. Car tel est bien le point politique des éthiques du care et que tend à masquer le discours parfois convenu sur la vulnérabilité.
Les éthiques du care ont ainsi permis le déplacement (encore un cas où la grammaire est aussi de la politique) de la vulnérabilité, ou son extension, des care receivers aux care givers. En cela on voit d’emblée qu’elles déplacent, et dépassent, la notion de soin, à laquelle on serait parfois, ne serait-ce que pour faciliter la traduction, tenté de réduire le care. Parler de populations vulnérables – les faibles et malades, les exclus – dénie notre propre vulnérabilité et nos dépendances par rapport à notre environnement, mais oublie tout aussi commodément le statut des professions et activités liées à ces catégories – celles que Geneviève Fraisse, très tôt, a identifiées comme celles de « servitude ». La notion de care, telle qu’elle a été récemment précisée (Tronto, Hochschild, Molinier) et politisée, permet d’englober et d’articuler ces questions, mais aussi, et ce n’est pas le moindre de ses intérêts, de poser de façon plus insistante la question de la domination. Faute de prendre en compte ces données, la vulnérabilité risque d’apparaître comme un moyen de substituer une analyse de type moral, ou ontologique, à une analyse politique en termes de différences et de rapports de domination.
La philosophe du care Annette Baier 7 montre comment le mépris pour le care conduit à une incomplétude de la conception libérale de la morale et de la justice, condamnée à poser une hétérogénéité problématique entre la société dans sa dimension morale et ce qui la perpétue (le soin quotidien et invisible8. On pourrait reprendre cet argumentaire à propos de l’éthique environnementale et ainsi mieux comprendre les difficultés de l’extension du concept de vulnérabilité. Si l’oubli du care dans la théorie morale condamne une société à méconnaître la source de sa propre perpétuation comme société morale, alors une éthique de l’environnement est nécessaire au développement même d’une éthique se préoccupant de l’être humain, qui est crucialement dépendant par rapport à son environnement 9.
Là encore, c’est d’une conscience redoublée de la vulnérabilité humaine qu’il s’agit, plutôt que d’une inquiétude quand à une terre ou une nature vues comme méritant notre protection. Il est alors important d’introduire le care dans l’éthique environnementale, de la reconnaître comme fondamentalement éthique du care – mais pour une meilleure prise en compte de la vulnérabilité humaine. Contre (certaines formulations de) l’idée de développement durable, articulée à l’indispensabilité du maintien du niveau de vie des sociétés développées, le care fournirait une toute autre conception de l’indispensabilité, associée à une vision plus complète et réaliste de l’être humain vulnérable, c’est-à-dire dépendant. L’éthique environnementale, souvent centrée sur la question de la valeur des entités naturelles, pourrait se réorienter vers les activités et pratiques écologiques ordinaires, privées et publiques, et vers la question de l’interdépendance, point de départ historique de ses réflexions 10, et encore une fois vers une prise de conscience de nos dépendances.
Dans ce parcours, nous avons voulu poser la question : que dit la notion de vulnérabilité mieux ou autrement que des notions voisines et plus spécifiques – fragilité, faiblesse, dépendance 11, voire tout simplement maladie, pauvreté ? En voulant en faire une dimension ou condition première, on risque de faire de la vulnérabilité un double inversé des notions qu’elle devait dépasser. Mais en insistant sur la vulnérabilité de certains, ne va-t-on pas créer une catégorie de vulnérables, et par là naturaliser, donc accepter, la domination ?
Le recours trop théorique et général à la vulnérabilité, vue comme potentialité abstraite, ou comme définie par nos subjectivités, et non comme réalité, risque d’occulter la situation actuelle et réelle de blessure, de misère d’autres, de beaucoup d’autres (la grande majorité des humains, en fait). Reconnaître la vulnérabilité de chacun (y compris et surtout pour l’éthique du care) visait à nous faire prêter une attention plus grande aux autres, à leur souffrance effective (des care receivers et des care givers), à l’inégalité qui est sous nos yeux : devant elle, la vulnérabilité a tout d’un euphémisme.
Alors, que risque-t-on de passer sous silence ou de négliger en se concentrant sur la vulnérabilité ? Peut-être simplement la réalité de la vulnérabilité, à savoir la blessure et l’injustice déjà présentes et pas simplement possibles.
Telles sont les questions que nous avons posées, afin de répondre, par différentes approches et analyses, aux défis d’une véritable reconnaissance de la vulnérabilité comme concept épistémologique et politique central.
Un premier ensemble de contributions tâche de répondre à l’ambition de cartographie conceptuelle et d’analyse critique : Estelle Ferrarese, politologue et sociologue, met en évidence le large usage du concept de vulnérabilité par les sciences sociales et en discute le sens et les implications (« Les vulnérables et le géomètre. Sur les usages du concept de vulnérabilité dans les sciences sociales »). Il convenait de s’interroger également sur l’usage que les sciences environnementales font de la notion de vulnérabilité. Ce complément est nécessaire à la fois pour appréhender la spécificité de cet usage et parce que l’interprétation des catastrophes ou désastres naturels donnent lieu à des approches distinctes et parfois concurrentes entre sciences sociales et sciences de la nature, comme le suggère l’ouvrage de S. Revet, Anthropologie d’une catastrophe – les coulées de boue de 1999 au Vénézuéla 12. En philosophe, Catherine Larrère interroge la pertinence de la notion de vulnérabilité, au regard de celle, proche mais pas synonyme, de fragilité, lorsqu’on entend l’appliquer à l’idée de nature (« La terre est-elle fragile ? »)13.
Deux champs disciplinaires paraissaient devoir bénéficier d’une attention particulière au regard de la notion de vulnérabilité : ceux de la philosophie et du droit. En effet, ils ont été dernièrement marqués par des développements denses et des discussions nourris, d’ordre conceptuel ou prescriptif, sur la notion de vulnérabilité. Ces champs témoignent et contribuent aussi à formuler et à diffuser les sens conférés à cette notion, ses implications, et ses enjeux épistémologiques, éthiques et politiques. En rendent compte les contributions de Marie Garrau (« Comment définir la vulnérabilité ? ») et de Sandra Laugier (« Le care, le souci du détail et la vulnérabilité du réel) pour le champ philosophique »), et celles du juriste Denis Berthiau (« Principe d’autonomie et vulnérabilité en droit de la santé ») et du philosophe du droit Christophe Béal (« Vulnérabilité et non-domination : quels enjeux pour la justice pénale ? »). Ces contributions se font écho de façons diverses et tissent plusieurs fils communs au droit et à la philosophie, tout en évoquant chacune des lieux de discussion et de conceptualisation spécifiques. Finalement, le dossier accorde une place importante à des travaux qui analysent les usages de la notion de vulnérabilité ou la reprennent à leur compte comme outil euristique pour envisager des espaces sociaux particuliers : le monde du travail, à travers l’analyse critique de la sociologue Pascale Molinier (« Les écuries d’Augias : mythe de la performance et déni de vulnérabilité ») ; l’espace hospitalier dans celle de la philosophe Marie Gaille (« Décidera bien qui décidera le dernier ! Vulnérabilité effective et “bonne décision” en contexte hospitalier ») ; et finalement l’univers carcéral sous la plume des psychologues sociaux Vanessa de Andrade Barros et José Newton Garcia de Araújo (« La vulnérabilité dans un milieu carcéral »). Il ne s’agit pas seulement, à travers ces contributions, d’illustrer les propos tenus dans le cadre de la cartographie conceptuelle et de son analyse critique, notamment dans les champs philosophique et juridique. Il en va plutôt de concentrer l’attention sur des espaces où les enjeux théoriques et pratiques rattachés à la notion de vulnérabilité s’avèrent particulièrement cruciaux, voire se trouvent reconfigurés et renouvelés à l’épreuve de l’expérience
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NOTES
- Nel Noddings, « Feminist morality and social policy », dans J.G. Haber & M.S. Halfon (dir.) Norms and Values. Essays on the work of Virginia Held, Lanham,Rowman & Littlefield Publishers, Inc. 1998.[↩]
- John M. Coetzee, The Lives of Animals, Princeton, Princeton University Press, 2001 ; Cora Diamond, L’Importance d’être humain, trad. E. Halais & J.-Y. Mondon, Paris, PUF, 2011.[↩]
- Estelle Ferrarese, « Vivre à la merci. Les trois figures de la vulnérabilité dans les théories politiques contemporaines », Multitudes, 2009, no 37/38, p. 132-142.[↩]
- Erving Goffman, Les Cadres de l’expérience (1974), trad. I. Joseph, Paris, Éditions de Minuit, 1991 ; Sandra Laugier, « Le care : enjeux politiques d’une éthique féministe » Raison publique, 2007, no 6.[↩]
- Voir par exemple Stanley Cavell, Les Voix de la raison (1979), trad. S. Laugier et N. Balso, Paris, Seuil, Paris, 1996.[↩]
- Joan Tronto, Un monde vulnérable. Pour une politique du care (1993), trad. H. Maury, Paris, La Découverte, 2009 ; Layla Raïd, « Care et politique chez Joan Tronto », dans Pascale Molinier, Sandra Laugier & Patricia Paperman, Qu’est-ce que le care ?, Paris, Payot, 2009 ; Carol Gilligan, Une voix différente (1982), trad. A. Kwiatek et V. Nurock, Paris, Flammarion, Paris, 2008. Sur Gilligan, voir notamment : Vanessa Nurock (dir.), Carol Gilligan et l’éthique du care, Paris, PUF, 2010.[↩]
- « What do women want in moral theory? », Moral Prejudices: Essays on Ethics, Cambridge, Harvard University Press, 1994.[↩]
- Layla Raïd, « Baier et la critique du libéralisme moral », dans Patricia Paperman & Sandra Laugier (dir.), Le Souci des autres. Éthique et politique du care, Paris, Éditions de l’EHESS, 2005, p. 247–262.[↩]
- Val Plumwood, Feminism and the Mastery of Nature, London, Routledge, 1993.[↩]
- Aldo Leopold, A Sand County Almanac, Oxford, Oxford University Press, 1949 ; et J. Baird. Callicott, In Defense of the Land Ethic: Essays in Environmental Philosophy, Albany, SUNY, 1989.[↩]
- Evelyn Nakano Glenn, Unequal Freedom. How Race and Gender Shaped American Citizenship and Labor, Cambridge, Harvard University Press, 2002.[↩]
- Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2007.[↩]
- De Catherine Larrère, voir également : Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement (1997), Paris, Flammarion « Champs », 2010 (avec Raphaël Larrère) ; Les Philosophies de l’environnement, PUF, Paris, 1997.[↩]
Sandra Laugier est Professeure des universités en philosophie à l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris I, ISJPS) où elle travaille entre autres sur la philosophie du langage et de la connaissance, la philosophie américaine et morale contemporaines ainsi que sur les études de genre.
Marie Gaille est directrice de recherches en philosophie au CNRS, directrice scientifique adjointe, Institut des Sciences sociales et humaine, CNRS ; et dans le cadre de cette fonction, co-directrice de l’ITMO Santé publique d’AVIESAN. Ses recherches portent sur l’histoire et le sens de la relation entre médecine, anthropologie et philosophie.