« Les fictions du complot sont informées par le meilleur comme par le pire de ce qui circule dans la société », un entretien avec Chloé Chaudet

Chloé Chaudet est maîtresse de conférences en littérature générale et comparée à l’Université Clermont Auvergne et membre de l’IUF. Dans Fictions du grand complot (Hermann, 2024), elle montre comment les narrations complotistes, en particulier dans leurs déclinaisons fictionnelles, contribuent à nourrir un « grand récit » qui perdure depuis des siècles en multipliant ses supports et en élargissant sans cesse ses cibles. Un entretien avec Maxime Decout.

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Rivages/Visages. Paroles d’exilés : du « témoignage » à la « scène  » – Repères pour un théâtre de l’exil et des migrations

Valérie Deshoulières s’attache à dégager la signification des oeuvres de dramaturges/metteuses dont la « recherche-action » en relation avec la condition exilique prolonge les travaux de recherche conduits sur l’exil et les migrations, en orientant davantage les perspectives vers l’articulation entre intériorité individuelle et détermination collective.

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Ecrire et le moi et le monde : perspectives éthiques et politiques du récit de vie

Les articles rassemblés par Clélie Millner et Delphine Louis-Dimitrov dans ce dossier consacré au “récit de soi”, abordent de concert les enjeux philosophiques et littéraires de la construction narrative du moi et de son rapport au monde. Ainsi réunis, ils montrent la pertinence d’une question qui lie une forme de configuration narrative, voire plus largement artistique, du sujet et son lien à l’autre, qu’il soit singulier (tout autre) ou à l’aune d’une communauté politique (tous les autres).

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Labyrinthes et enfance du langage

A propos de : Sur la plage de Juliette Willerval, Paris, Éditions Alma, mars 2024 Un homme au désespoir décide de prendre un avion après avoir rencontré, dans un bar parisien, une femme qui lui a dit retourner le lendemain chez elle à Lisbonne. Le lendemain, lui aussi retrouve les rues de cette ville où il a passé les vacances les plus marquantes de sa vie, « épicentre de son enfance »,

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Exil et héritage : l’enfance et la mémoire de la Shoah dans les romans de Nicole Krauss, L’Histoire de l’amour et La grande Maison.

Pour Clélie Millner, les deux romans de Nicole Krauss désignent leur auteure comme héritière et les romans eux-mêmes comme de possibles palimpsestes : les fictions prétendent humblement à la transmission d’un texte fantôme, inaccessible, qu’elles aident pourtant à se représenter.

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L’enfant comme réceptacle et véhicule du « choc » de la guerre au cinéma

La figure de l’enfant est celle qui exprime le mieux le processus d’accoutumance aux chocs, en particulier de la guerre, qu’offre le cinéma à ses spectateurs et qu’ils réclament. Car la guerre est pour l’enfant le processus d’acclimatation aux chocs de l’existence poussé à son paroxysme. Une analyse de Stanislas de Courville.

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« Le regard de l’enfant sur la guerre : une stratégie d’écriture dans Le sentier des nids d’araignée d’Italo Calvino et Être sans destin d’Imre Kertész »

Pour Sylvie Servoise, Calvino et Kertész font le choix de partir d’un horizon d’attente déterminé – ce que l’on sait, ou croit savoir, de l’enfant, et de l’enfant dans la littérature – pour amener le lecteur à autre chose : une réflexion morale et politique sur des expériences historiques de la Seconde Guerre mondiale.

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