Des bombistes russes aux meurtriers délicats de Camus : histoire d’un transfert artistique

Depuis son engagement dans la Résistance, Camus a toujours mené une réflexion sur la question de la violence. Elle s’imposait à lui en termes de conscience intellectuelle et morale et le poussait à prendre position par rapport aux événements et aux circonstances de l’époque. Rappelons que sous le régime de Vichy, les résistants furent traités de « terroristes ». Dans son article « Le sang de la liberté » (Combat, 24 août 1944), pendant l’insurrection à Paris, Camus était catégorique : « Une fois de plus, la justice doit s’acheter avec le sang des hommes ». Il justifiait alors la lutte armée des résistants au nom des « raisons immenses » ayant « la dimension de l’espoir et la profondeur de la révolte ».

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