Moi, Tituba sorcière…Noire de Salem : le récit fictionnel magico-réaliste comme contre-récit historique chez Maryse Condé
Dans l’autobiographie fictionnelle Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem, Maryse Condé met en place une esthétique magico-réaliste pour faire du récit de l’esclave noire de la Barbade condamnée pour sorcellerie à Salem un contre-récit historique : le point de vue et le discours spécifiques de la sorcière permettent d’une part de résister au discours historique occidental dominant et d’en combler les lacunes, et d’autre part, de proposer, dans une perspective postcoloniale nuancée, une représentation approfondie de l’identité des esclaves noirs, dont est rétabli le rôle essentiel à la fois dans la construction de l’identité culturelle américaine, et dans l’histoire de l’île de la Barbade.
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