Les rois de Shakespeare : des rôles sous contrôle ?

La distance parfois amusée, parfois blasée, avec laquelle nous regardons les cérémonies officielles du pouvoir n’est-elle pas, paradoxalement, une forme d’aveuglement ? Un chef d’état est régulièrement amené à se donner en spectacle. Analyser les ressorts de cette « politique spectacle », ce serait se prémunir contre l’aliénation d’une théâtralité orchestrée avec machiavélisme. Mais n’est-ce pas aussi ignorer le rôle du public en l’enfermant, peut-être trop rapidement, dans le statut d’une victime passive ? Les accidents auxquels une cote de popularité est soumise doit nous rappeler que ce public exige souvent de son chef qu’il joue bien son rôle.

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